ESPRIT-SAINT - PARAKLETOS
Le texte que vous avez lire ci-après est tiré de la revue :
Les Nouvelles de l'association Jean CARMIGNAC
(chez les Editions F.- X. de Guibert) 10, rue Merc?ur ? 75011 ? PARIS
L'historicité des Evangiles et le Coran.
La (soi-disant) annonce de Jésus dans le Coran.
Nous sommes dans l'octave de la Pentecôte. Il est donc primordial au lendemain de cette grande fête
le Paraclet ? « parakletos » et non « periklytos »
Venons-en donc à la pensée exprimée dans la sourate 7, verset 157, plus amplement réitérée dans la sourate
61, verset 6, selon laquelle Jésus a annoncé la venue après Lui d'un Messager du nom de Ahmad, envoyé par
Allah. Ce nom, Ahmad, a la même signification que Muhammad et signifie : « digne de louange » ;
« le Prophète » lui-même disait que Ahmad était son nom au ciel correspondant à Muhammad sur la terre.
Les exégètes musulmans soutiennent que cette annonce, Jésus l'a faite quand Il a promis à ses disciples la
venue du « periklytos » qui justement signifie magnifique, illustre, digne de renommée, louange, gloire, et
cætera. Comme dans le texte grec, on parle au contraire de « parakletos », ils affirment que ce mot a été
exprès corrompu et changé par l'Eglise chrétienne. Sur ce point, on peut avancer trois objections :
La première est qu'il existe de très nombreux papyrus, certainement antérieurs de plusieurs siècles à la
diffusion de l'Islam (Muhammad meurt en 632 ? 732 Charles Martel bat les arabes à Poitiers) dans lesquels
apparaît exclusivement le mot « parakletos » ; il ne pouvait exister aucune vis polemica visant à contredire
une Foi encore à venir dans le futur.
La seconde est que si Jésus avait défini le « periklytos » en se référant à l'Esprit-Saint, il n'y aurait rien eu de
bizarre ; il s'agit toujours d'un attribut largement positif et élogieux et on ne voit aucune raison de le changer.
Certes, « parakletos » qui signifie : appelé à côté, conseiller, consolateur (c'est le terme technique légal pour
définir l'avocat défenseur dans les procès) a une valeur qui inspire en nous avec une force particulière quelque
chose de plus : le courage et l'espérance ; mais ceci est un jugement a posteriori.
La troisième consiste dans l'usage du terme « periklytos »
Les dictionnaires de grec l'évoquent comme présent seulement dans l'Iliade, dans l'Odyssée et chez le poète
Hésiode : nous sommes au plus tard, au huitième siècle avant Jésus-Christ, à tel point que certains le marquent
d'un astérisque pour indiquer qu'il s'agit d'un mot archaïque. Il est impensable que dans la Koinè, la langue
grecque courante au temps des Evangiles écrits volontairement d'une façon simple et amplement accessible,
on ait utilisé un mot tellement désuet, compréhensible peut-être par de peu nombreux savants, de la même
façon que si aujourd'hui pour parler au peuple, on s'exprimait avec des termes qui n'ont plus été utilisés depuis
le temps de Dante ou de Pétrarque.