Le quotidien libanais El-Safir (« Ambassadeur »), porte-parole officieux des dirigeants musulmans et de la
Syrie, publia le 18 septembre 1975 un article du directeur général de la principale institution sunnite de
Beyrouth. L?auteur y exposait les grands principes de la doctrine islamique en matière de pouvoir.
« Il y a une position claire en Islam : Le musulman ne peut pas avoir une attitude indifférente vis-à-vis de
l?Etat et, ipso facto, admettre les demi solutions à l?égard du dirigeant et du pouvoir. Ou bien le dirigeant est
musulman et le pouvoir aussi, il en est donc satisfait et il l?approuve ; ou bien le dirigeant est non musulman
et le pouvoir non islamique, alors il le rejette, s?oppose à lui et s?emploie à le supprimer par la souplesse ou
par la force, ouvertement ou en secret.
Cette attitude découle d?un principe fondamental de l?Islam. Par conséquent, c?est un fondement
idéologique doctrinal du musulman et toute concession, même partielle, signifie forcément que c?est une
concession à son Islam. (?) »
« Sans l?Etat islamique, la doctrine du musulman est incomplète et la justice islamique l?est également :
amputer la main du voleur, lapider l?adultère, exécuter l?assassin, verser la zakat (l?aumône), entreprendre le
djihad, tous ces devoirs ne peuvent être totalement accomplis sans l?Etat islamique et le gouvernement des
Incompatibilité entre droits de l'homme et certaines règles de la charî?a
Islam de France N°8 p. 65 :
[Ainsi le cheikh Ben Bâz, ancien muphti d'Arabie Saoudite, écrivait-il dans une brochure intitulée
«La foi correcte et ce qui s'y oppose» :
«est mécréant quiconque croit que les règlements et les lois établis par les hommes sont meilleurs que la
charî?a islamique (législation islamique) ou que l'application des règlements islamiques ne convient pas au
vingtième siècle (...). Est mécréant quiconque voit que l'exécution du jugement de Dieu sur le voleur par la
main coupée, et la lapidation à mort du marié qui commet l'adultère, ne conviennent pas aux temps modernes.
Est mécréant celui qui croit que c'est admissible de pratiquer un jugement en dehors de la législation
islamique pour juger les relations sociales et les droits» ]
« Celui qui change de religion, tuez-le » Hadith du Prophète ? p. 8 Islam de F. N° 8
« L?Islam auquel croient les Frères musulmans fait du pouvoir politique l?un de ses piliers (?) l?islam
authentique est à la fois djihad et action, religion et Etat. » p. 173 N° 8
Le sabre et la mort ou l'Islam !
Essif, el quitâl ou ama ?Ilslam- « CROIS OU MEURS »
Haddith N° 8 : « Il m'a été ordonné de combattre les hommes jusqu'à ce qu'ils témoignent qu'il n'est d'autre
divinité qu'Allah, et que Mohammed est Son Envoyé, qu'ils accomplissent la prière rituelle, qu'ils acquittent la
Zekâa. S'ils exécutent ces choses, ils seront, à mon égard, garantis quant à leurs personnes et à leurs richesses,
à moins qu'ils ne transgressent (ouvertement) la loi de l'Islam, mais Dieu réglera le compte de leurs (intentions
Note : Le sens est que Mohammed doit mener la guerre sainte contre les infidèles jusqu'à leur conversion
(trois des cinq obligations fondamentales sont seule énumérées (mais Allah seul pourra sonder les c?urs et
savoir si la conversation est sincère et non dictée par le désir de sauvegarder sa personne et ses biens. ) « jihad
Sour. 59, 2 ? S. 8, 12 et 17?
Pour le châtiment suprême que le musulman peut encourir, voir le hadith n° 14 (Lire Sourate 9, v. 5 : voir site
14 : « Il n'est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s'il s'agit d'un des trois coupables que voici:
le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l'apostat qui se
Déclaration de M. Izetbégovic en 1970, chef de d?Etat de la Bosnie :
« Quand doit-on utiliser la force ? (?) Il y a cependant une règle générale ; le mouvement islamique peut et
doit prendre le pouvoir dès qu?il est en situation morale et numérique suffisante pour lui permettre non
seulement de renverser le pouvoir non islamique en place, mais aussi d?installer un nouveau pouvoir
Le Jihâd selon Ibn Khaldûn
Spécialiste du jihâd, Majid Khadduri est l?auteur d?un livre phare sur la question (malheureusement non
disponible en langue française),
« War and peace in the law of Islam » (The Johns Hopkins Press, Baltimore et Londres, 1979)
Le chapitre V, est consacré à la doctrine du jihâd, qui, quoiqu?en disent Malek Chebel, Eric Geoffroy et
autres désinformateurs de l?opinion publique française, est loin d?être un « effort spirituel intérieur de
Khadduri se réfère justement au plus grand historien musulman de tous les temps , Ibn Khaldûn (1406 +) :
(P.70) « Les guerres, selon ibn Khaldûn, sont de 4 sortes.
La première est la guerre tribale, telle qu?elle existait parmi les tribus arabes.
Deuxièmement, les querelles (feuds) et les escarmouches (raids) propres aux peuples primitifs.
Troisièmement, les guerres prescrites par la Sharia,-et le Jihâd.
Quatrièmement, les guerres contre les rebelles (déviationnistes, réformistes, schismatiques insoumis à
l?autorité islamique[1]) et les dissidents.
Ibn Khaldûn soutient que si les deux premières sont injustifiées, car elles sont des guerres de désobéissance,
les deux autres sont des guerres justes. »
Ibn Khaldun qui notait justement dans ses fameux Prolégomènes (Muqqadima) :
« Dans l?islamisme, la guerre contre les infidèles est d?obligation divine, parce que cette religion s?adresse à
tous les hommes et qu?ils doivent l?embrasser de gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la
souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces deux pouvoirs s?emploient simultanément
Ibn Khaldoun, Les Prolégomènes, tred. M. G. de Stane, Paris 1862-1868, t. I, p.469
Ibn Khaldoun enseignait en son temps la charia à l?université islamique Al-Azhar en Egypte?Cette université
avec laquelle le Ministère de l'Intérieur veut établir un partenariat pour former les imams "de" France, n'a pas
modifié son enseignement concernant le jihâd. Voir le chapitre IV de mon étude, consacré à Al-Azhar.