DROITS DE DIEU - DROITS DE L'HOMME
Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10
« Article 19 - Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les
informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »
Article 3 de la déclaration des droits de l'homme de 1789 :
« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut
exercer d'autorité qui n'en émane expressément »
Commentaire de Jean Madiran :
« Je dis que cet article 3 est le dogme unique du monde moderne ; et je dis que ce dogme est dénégateur parce
que sa dénégation lui importe davantage que son affirmation. Etablir un régime où la désignation des
gouvernants par les gouvernés fonctionne effectivement d'une manière tout à fait légale, régulière,
satisfaisante, n'est pas l'essentiel du dogme. L'essentiel est négatif est destructeur, il est de contester et d'abolir
toutes les autorités qui prétendent avoir un autre fondement : les autorités dont le pouvoir vient d'en haut (de
l'ordre naturel et donc de la volonté du Créateur et donc de la nature). La démocratie moderne est la traduction
politique du ni Dieu ni maître. »
« L'autorité du père sur la famille, des parents sur les enfants, du maître sur l'élève, l'autorité économique du
chef d'entreprise, l'autorité professionnelle d'un corps de métier, l'autorité spirituelle de l'évêque sur son
diocèse et celle du pape sur l'Eglise sont implicitement abolies par le dogme de l'article 3 (déclaration des
Analyse d'Alain Finkierkraut, écrivain de gauche, dans : La défaite de la pensée :
« Dans le moment même où ils croyaient libérer la nations des institutions surannées qui la maintenaient sous
tutelle, ils trahissaient en fait, l'identité nationale au profit de ce rêve de l'esprit, de cette identité imaginaire :
l'homme. Quand les révolutionnaires invoquaient la nation, c'étaient pour transférer à l'homme les pouvoirs
que l'alliance séculaire du trône et de l'autel réservait à Dieu. »
Dans un communiqué public du 30 avril 2005, le Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France appelle sans
ambiguïté les français à voter OUI à la Constitution. Le Grand Orient de France, mû par le souffle des «
grands ancêtres » républicains, fait un devoir aux français de voter le 29 mai :
« Le Grand Orient de France appelle tous les citoyens à accomplir leur devoir civique à l'occasion du
référendum organisé le 29 mai 2005. Le droit de vote, conquête fondamentale de la Révolution française de
1789, constitue le devoir essentiel de tous ceux qui veulent promouvoir les valeurs de la République et de la
Jamais, à leur égard, le lumineux jugement de Mgr Gaume ne fut plus vrai concernant la REVOLUTION
« Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : Qui es-tu ? elle vous dira :
«? Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l'homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et
Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l'homme contre les droits de Dieu? »
Selon Diderot : « (?) jamais aucune religion ne fut aussi féconde en crimes que le christianisme ». Du même
auteur : « (?) cette religion étant, à mon sens, la plus absurde et la plus atroce dans ses dogmes ; la plus
inintelligible, la plus métaphysique, la plus entortillée (?) ; la plus funeste à la tranquillité publique, la plus
dangereuse pour le souverain (?) ; la plus plate, la plus maussade, la plus gothique et la plus triste dans ses
cérémonies ; la plus puérile et la plus insociable dans sa morale (?) ; la plus intolérante de toutes ».
La laïcité « ouverte » et « libérale ». Tout le monde se souvient de cette exhortation voltairienne à « écraser
l'infâme ! ». Mais d'autres invectives du seigneur de Ferney, moins connues, méritent d'être relues.
A Mme Du Deffand le 27 septembre 1769, il affirme:
« Nous avons croupi depuis Clovis (depuis son baptême) dans la fange. »
A la même Mme Du Deffand le 22 avril 1765 au sujet de la religion catholique, il écrit :
« le plus absurde et le plus abominable système qui ait jamais affligé la nature humaine ».
Ou encore à d'Argence le 11 octobre 1763, il qualifie le christianisme comme : « la superstition la plus infâme
qui ait jamais abruti les hommes et désolé la terre »
On pourrait ajouter des centaines d'autres citations ; elles seraient toutes de cette même eau saumâtre qui a
désaltéré tous les champions de la laïcité.
En 1848, le franc-maçon Garnier-Pagès avait déclaré :
« La République a ses racines dans la Maçonnerie et la Maçonnerie est la République secrète. »
Cent vingt ans plus tard, le Grand Maître de la maçonnerie française Jacques Mitterand a repris cette phrase
« Ceci ne comporte pas seulement l'adhésion au droit de l'auto-détermination selon le principe créé par nous
mais signifie aussi servir la République, et ceci demande aussi, dans notre monde occidental, la rébellion
contre les forces de la réaction incarnée par l'Eglise catholique romaine. Nous ne nous contenterons pas
d'être ? à l'intérieur de nos temples ? la République secrète : nous sommes en même temps
Pour la F. M., « Elle (la dignité de l'homme) s'exprime par le fait que l'homme n'obéit à aucune autre loi sinon
à celle qu'il se donne sur le moment. »
On connaît la déclaration de Jacques Chirac, à l'époque candidat à la présidence de la République et maire de
«Oui à l'objection de conscience. Non à une loi morale qui primerait la loi civile et justifierait que l'on
se place hors de la loi. Cela ne peut se concevoir dans une démocratie laïque»
« Le serpent inspirateur de désobéissance, d'insubordination et de révolte fut maudit par les anciens
théocrates alors qu'il était en honneur parmi les initiés. (?) Rendre semblables à la divinité, tel était l'objet des
anciens mystères. (?) de nos jours le programme n'a pas changé. » Le F. Oswald Wirth, grand initié dans : Le
livre du Compagnon, p. 74
La chose est claire : pour Jacques Chirac comme pour Lionel Jospin, notre démocratie laïque,
n'admettant pas le primat de la loi morale sur la loi civile, se fonde sur le primat inverse, celui de la loi
civile (d'origine humaine) sur la loi morale (d'origine divine).
Plus récemment, dans son livre Le droit au sens paru en 1996, le ministre de l'Éducation nationale, de
l'enseignement supérieur et de la recherche, François Bayrou est venu réaffirmer avec force les privilèges du
peuple souverain Ibid, p.128. Sur le livre de François Bayrou Le droit au sens:
«La République, c'est d'abord la reconnaissance que tous les pouvoirs, symboliques ou réels,
proviennent du peuple souverain. Cette réflexion pourrait paraître banale. Elle change en réalité la condition
de la nation: Français, on n'est pas seulement membre de la nation française, on est par essence un citoyen»
Et le ministre de préciser ce qu'il faut entendre, selon lui, par citoyen :
«Dans la conception française, le citoyen est d'abord équipé d'un ensemble de droits et reconnu comme tel,
pour bien marquer qu'il n'est plus subordonné à quelque autorité que ce soit, mais citoyen libre d'une nation
Déclaration du Député LEROY à la Chambre dans la séance du 10 décembre 1998 :
« Il faut s'assurer que les valeurs fondatrices de la République, la laïcité au premier chef, sont bien inculquées
aux enfants?L'école de la République se doit de réagir au développement d'enseignements dogmatiques.
Seule, l'école républicaine permet de transmettre l'esprit des Lumières face à l'obscurantisme. »
« Mon but est d'organiser l'humanité sans Dieu et sans roi. »
« Nous avons promis la neutralité religieuse, nous n'avons pas promis la neutralité philosophique, pas plus que
la neutralité politique. »
Les lois de 1901 et 1905 sont l'application de cette pensée anti-chrétienne de Jules FERRY
« L'abandon de la vérité représente l'essence spécifique de notre crise." Cardinal Ratzinger.
Pour conclure, la volonté de la REPUBLIQUE est d'imposer le mariage des homosexuels, donc si telle
est la volonté de la République, le peuple se doit d'obéir sans discuter.