Islam - Un cardinal se réveille
Michel Garroté, Quito, Equateur, vendredi 27 mars - Cela fait deux ans que nous demandons sur ce
blog la réciprocité entre d'une part, juifs et chrétiens (c'est le cas depuis longtemps) ; et d'autre part,
musulmans (ce n'est toujours pas le cas). Le Cardinal Tauran lirait-il, depuis peu (en cachette),
drzz.info ? Voyez ci-dessous.
Le card. Tauran invite à la réciprocité entre chrétiens et musulmans
ROME, Vendredi 27 mars 2009 (ZENIT.org) - Les chrétiens devraient pouvoir avoir leurs propres lieux de
culte dans les pays à majorité musulmane, tout comme les fidèles de l'islam ont le droit de prier dans les
mosquées dans les pays à majorité chrétienne. C'est ainsi que le cardinal Jean-Louis Tauran, président du
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a synthétisé le « principe de la réciprocité » en ouvrant à
l'université de la Sainte Croix, à Rome, un congrès international de deux jours sur le thème ‘liberté religieuse
et droits de l'homme'. L'Osservatore Romano a rapporté ses propos dans son édition du 27 mars.
Selon le quotidien du Saint-Siège, tout en « rappelant dans un contexte très précis - l'Arabie Saoudite -
l'absence de lieux de culte chrétiens, le cardinal a souhaité que l'Eglise précise le sens authentique de la
réciprocité dans le domaine du dialogue interreligieux ». Le cardinal Tauran a aussi souhaité « des normes
claires qui sanctionnent avec précision les domaines d'application d'un tel principe, les limites infranchissables
à sauvegarder dans les pays de tradition musulmane, ainsi que les chemins à parcourir là où les catholiques
souffrent de situations de difficultés injustes ».
Selon le cardinal Tauran, trois aspects caractéristiques du magistère de Benoît XVI peuvent être indiqués : « la
continuité avec les indications de ses prédécesseurs ; une plus grande insistance sur la nécessité de la
réciprocité, en particulier en relation avec les rapports entre Eglise et islam ; la corrélation entre le thème de la
réciprocité et celui de la compréhension mutuelle, incluant aussi des questions clés comme le problème de la
liberté religieuse », a encore rapporté L'Osservatore Romano. Si Benoît XVI a parlé du principe de réciprocité
- « et cela est sans aucun doute un progrès », a ajouté le cardinal Tauran, « aujourd'hui, on ne dispose pas
d'une illustration approfondie d'un tel principe, ni d'indications concrètes pour son application dans le
domaine des libertés fondamentales et en particulier de la liberté religieuse ».
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