L'EAU BENITE

L'EAU BENITE (1)

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L'eau bénite au quotidien.

Le saint Curé d'Ars exhortait ainsi ses ouailles :

« Pour faire votre prière comme il faut, il faut prendre de l'eau bénite, afin d'éloigner de vous le démon, et faire le signe de la croix, disant : ' Mon Dieu, par cette eau bénite et par le Sang précieux de Jésus-Christ votre Fils, lavez-moi, purifiez-moi de tous mes péchés'.

Il faut bien nous persuader que si nous le faisons avec foi, nous effacerons tous nos péchés véniels (O.c., Tome 3, p. 27.) ». Saint Jean-Marie Vianney explique en quelques mots simples comment faire bon usage de l'eau bénite avant de prier. Il ne s'agit donc pas de faire un geste machinal mais de se rappeler explicitement que les grâces obtenues par ce sacramental procèdent de la Passion du Christ.

Par une petite invocation jaillie du plus profond de notre âme, on récite en condensé la litanie du Précieux Sang pour être lavé, fortifié et restauré dans notre dignité baptismale. Par une telle invocation, notre dévotion est vivifiée et nous sommes prêts à nous entretenir avec la sainte Trinité et à assister dignement aux célébrations liturgiques. L'important n'est pas ici la matérialisation de l'invocation ; il n'y a pas de mots qui seraient plus parfaits que d'autres. Certains fidèles diront une formule tirée d'un livre de piété, d'une litanie, du missel ou encore d'un verset biblique ; d'autres en inventeront une. La valeur de l'invocation dépendra uniquement de l'élan de notre coeur et de l'amour de Dieu qui s'y trouve. L'important est de revenir à l'essentiel et de retrouver l'esprit d'enfance spirituelle si cher à sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

Le saint Curé d'Ars disait encore : « Un autre motif qui doit nous engager à prendre cette eau bénite avec beaucoup de respect et de douleur de nos péchés, c'est qu'elle commencera à mettre notre âme de bien bonnes dispositions pour entendre la sainte Messe (Ibid, Tome 4, p. 173.) ». Notre saint Curé insistait donc sur la manière de prendre de l'eau bénite et sur un des principaux fruits de ce sacramental, la rémission des péchés véniels à condition d'en avoir la contrition, c'est-à-dire la douleur d'avoir offensé Dieu par des actes indignes de notre condition baptismale. Certes, le Confiteor ou Je confesse à Dieu au début de la messe permet la rémission des péchés véniels mais notre condition d'homme créé corps, esprit et âme a besoin de signes sensibles pour aider à entrer dans les bonnes dispositions de regret des péchés afin d'obtenir leur pardon pour nos péchés et négligences.

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