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Paul VI : « La fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu »
29 juin 1972
« Devant la situation de l'Église d'aujourd'hui, nous avons le sentiment que par quelque fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu."
Examinons le situation de l’Eglise catholique :
Disciple du grand initié Oswald Wirth, maçon de très haut rang, Yves Marsaudon connut Mgr Roncalli, [ futur Jean XXIII] lorsque ce dernier était nonce à Paris. En 1964, quelques mois après la mort de Jean XXIII, il fit paraître L'Œcuménisme vu par un franc-maçon de tradition. Ed. Vitiano
Dans le plus large esprit de tolérance, nous espérons que le monde chrétien [... ] retrouvera son unité. S'il existe encore quelques îlots pas trop éloignés, en pensée, de l'époque de l'inquisition, ils seront forcément noyés dans la marée montante de l'œcuménisme et du libéralisme. [...] De tout cœur nous souhaitons la « Révolution » de Jean XXIII [...]
Aujourd'hui, on parle, non seulement de rapprochement, mais, c'est cela la révolution voulue par Jean XXIII, de liberté de pensée. [...] Les catholiques, surtout les conservateurs, ne doivent pas oublier que toutes les voies mènent à Dieu. Ils doivent accepter cette courageuse notion de la liberté de pensée qui, on peut vraiment parler là de révolution, partie de nos loges maçonniques s'est étendue magnifiquement au-dessus du dôme de Saint-Pierre.
Marsaudon affirme que Mgr Roncalli, qu'il revit en tant que pape, ne le dissuada jamais de quitter la franc- maçonnerie. L'encyclique Pacem in terris, enfin, fut l'occasion d'un concert mondial de louanges à Jean XXIII pour l'esprit moderne de cette doctrine tout inspirée de la Déclaration des Droits de l'homme, de liberté, de paix universelle, en accord saisissant avec les fondements maçonniques de la société moderne.
Quelques faits concernant Paul VI :
- Sur le mont des Oliviers, le 6 janvier 1964, il embrassa le patriarche orthodoxe Athénagoras ler, maçon du 33e degré. A l'initiative du pape, le patriarche et lui-même bénirent ensemble l'assistance.
- Il abandonna la tiare symbole du pouvoir temporel des papes, le 13 novembre 1964. Le 4 octobre 1965, il délivra un discours humaniste à l'ONU :
- « Ce que vous proclamez ici, ce sont les droits et les devoirs fondamentaux de l'homme, sa dignité, sa liberté, et, avant tout, la liberté religieuse. Nous sentons que vous êtes les interprètes de ce qu'il y a de plus haut dans la sagesse humaine»
- Il démocratisa les institutions de l'Église par la création du synode des évêques à Rome.
- Il changea le rite multiséculaire de la sainte messe en voulant imposer un rite bâtard inspiré de la liturgie protestante.
Il modifia de nombreux concordats, en Espagne, Italie, Portugal, etc.
Mgr Lefebvre a montré, par des témoignages indiscutables, que Rome était directement intervenue pour que, au nom du principe de la liberté religieuse, la religion catholique ne fût plus la religion des États.
Jean-Paul II et Benoît XVI ont poursuivi et aggravé la politique de Paul VI par des réunions œcuméniques toujours plus scandaleuses, d'une part, et ont, d'autre part, inscrit les réformes libérales en norme de droit dans les lois de l'Église conciliaire. Avec François, l'effondrement donne davantage encore le vertige ; même la morale, qui tenait plus ou moins chez ses prédécesseurs, est désormais bafouée ouvertement.
Le 20 octobre 1985, le cardinal Casaroli, alors secrétaire d'État de Jean-Paul II, déclara, pendant son sermon à la cathédrale saint Patrick de New York :
Les concordances entre l'Église et la franc-maçonnerie peuvent être considérées comme un fait acquis.
L'Église conciliaire dans sa partie humaine s'est rapprochée de la franc-maçonnerie.
L'objectif de la franc-maçonnerie n'est plus tant la destruction de l'Église, que son utilisation après infiltration.
Conclusion
Lors de sa troisième apparition à Quito, en Équateur, le 16 janvier 1599, la sainte Vierge nous prévenait du danger qui ne se manifesterait que deux siècles plus tard :
Au 19' siècle, pendant ces années qui seront funestes pour l'Église, la secte exécrable de la franc-maçonnerie prendra la direction du gouvernement civil. La précieuse lumière de la foi s'éteindra progressivement, jusqu'à ce que l'on arrive à une presque totale corruption des mœurs.
Il y a une dizaine d'années, au moment du Concile, une mutation s'est opérée dans l'Église [...] par l'introduction des idées libérales, qui ont pénétré à l'intérieur de l'Église, comme elles ont pénétré dans toutes les sociétés civiles. [...] Il y a désormais trois erreurs fondamentales, qui. d'origine maçonnique, sont professées publiquement par les modernistes qui occupent l'Église :
Le remplacement du Décalogue par les Droits de l'homme,
Ce faux œcuménisme qui établit en fait l'égalité des religions.
Enfin, le troisième acte qui est maintenant courant, c'est la négation du règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ par la laïcisation des États. [...]
Si l'on réunit ces trois changements fondamentaux et qui, en vérité, n'en font qu'un, c'est vraiment la négation de l'unicité de la religion de Notre-Seigneur Jésus-Christ !
Ce constat dramatique nous fait penser au commentaire de saint Thomas d'Aquin sur la deuxième épître de saint Paul aux Thessaloniciens :
L'Apôtre indique le signe auquel on reconnaîtra le crime de l'Antéchrist, [ LUCIFER ] quand il dit : « Jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu. » Mais dans quel temple viendra-t-il s'asseoir ? Le temple de Jérusalem a été détruit par les Romains. [...] On explique donc « dans le temple de Dieu », par l'Église, car beaucoup, parmi les enfants de l'Église, recevront l'Antéchrist. Ou bien encore, suivant saint Augustin : « jusqu'à ce qu'il vienne s'asseoir dans le temple de Dieu », c'est-à-dire, qu'il y ait la puissance et la domination, en sorte qu'il forme lui-même avec les siens, comme le temple de Dieu, ainsi qu'il en est du Christ et de ceux qui croient en lui.
Au début de cet article, nous nous demandions quel sens donner à cet esprit puissant, sorte de force centrale du monde, énergie universelle, sorte de dieu immanent de l'univers, qui entend devenir roi par l'homme. Ses adeptes, ses initiés, s'identifient progressivement à lui, sur la voie d'une prétendue divinisation, au point de former comme un « corps mystique », calqué sur celui du Christ, et dans lequel l'Église est absorbée en un œcuménisme initiatique. Ce « corps mystique » est-il le temple évoqué par saint Thomas, que l'Antéchrist formera avec les siens ? Ne s'érige-t-il pas en effet, peu à peu, sous nos yeux ? L'Église conciliaire n'est-elle pas l'étape préliminaire de la super-Église ou, selon le mot du pape Pie IX, de
« la synagogue de Satan » ?
Texte tiré de la revue : Le Sel de la Terre N° 106 – Automne 2018
Le Sel de la terre – Couvent de la Haye-aux-Bonshommes- 49240 – AVRILLE