Les Marocains de confession chrétienne se marient au royaume chérifien selon le rite musulman, puisque le code de la famille, inspiré de la Charia, ne reconnait pas les mariages célébrés selon les rites d’autres religions. Les chrétiens demandent l’adoption «du mariage civil pour les Marocains non musulmans».
Compte tenu du fait que le code de la famille marocain est inspiré de la Charia islamique, les mariages de Marocains de confession autre que musulmane ne sont pas reconnus dans le pays. À cet effet, les chrétiens dans le royaume chérifien sont tenus de recourir au mariage musulman, a rapporté la presse locale.
Selon le site d’information bladi.net, plusieurs mariages chrétiens ont été refusés aux Marocains convertis, faute d’un code de la famille adapté.
Des associations marocaines de défense des droits de l’Homme dénoncent cet état de fait et réclament des réformes de la loi matrimoniale, selon le quotidien Assabah. Elles demandent dans ce cadre l’adoption «du mariage civil pour les Marocains non musulmans», selon la même source.
Le média indique également que les chrétiens marocains, qui s’estiment lésés dans leurs droits, demandent le libre exercice du culte religieux dans les églises, le mariage religieux ou civil, la liberté de baptême des enfants, l’éducation religieuse et l’inhumation, selon le rite chrétien.
Au royaume chérifien, le nombre de Marocains de confession chrétienne est estimé à 13.000, selon les estimations des associations des droits de l’Homme, citées par Assabah. Ils sont répartis essentiellement à Marrakech, à Tanger et à Meknès.
Dans ces villes, au total, 26 messes dominicales sont organisées régulièrement par des chrétiens autochtones et coréens, qui célèbrent leur religion de manière clandestine, a noté le même quotidien.