Pour les croyants, l'histoire du monde à un sens : Dieu a créé le monde et a fait les hommes à son image pour
les faire participer à sa vie bienheureuse ; mais les hommes se sont détournés de lui. Après leur avoir envoyé
de nombreux prophètes pour les inciter à se convertir, devant leur persistance dans l'erreur, il a décidé de leur
envoyer son propre Fils - en se disant, comme dans la parabole des vignerons : "Lui, au moins, ils
l'écouteront"- et ils pourront devenir ses enfants d'adoption, donc les héritiers de sa vie bienheureuse. Mais il
n'en a rien été. Non seulement ils ne l'ont pas écouté, mais ils l'ont mis à mort. Cependant, Jésus, en offrant
librement sa vie, a obtenu la rédemption définitive des fautes des hommes. Depuis ce jour-là, grâce aux
mérites infinis acquis par le sacrifice de Jésus, nos fautes nous sont pardonnées - mais à la condition que nous
demandions ce pardon ! et que nous prenions notre"croix" à la suite de Jésus.
"Celui qui m'aime, qu'il prenne sa croix et me suive!" a dit Jésus!
Pour les incroyants, l'histoire du monde n'a pas de sens, c'est "le Hasard et la Nécessité", pour reprendre le
titre du livre de J Monod.
Si on est croyant, alors les angoisses de Jésus et la sueur de sang peuvent se comprendre : Homme et Dieu à la
fois, il connaît parfaitement l'ampleur des douleurs physiques et morales qu'il va devoir affronter. Mais, de
plus, Jésus sait, puisqu'il est Dieu, que beaucoup d'hommes ne voudront pas renoncer à leur conduite
mauvaise et ne bénéficieront pas de la possibilité du rachat de leurs fautes. Or il aime tous les hommes (les
bons et les méchants) comme des frères, il souffre d'avance pour eux de leur damnation éternelle. Il est
possible que ces deux raisons soient à l'origine de la terrible angoisse ayant entraîné l'hémathidrose.
Si on est incroyant, il reste à trouver une raison à cette "sueur de sang" que Saint Luc décrit sans en donner
aucune explication. Le débat reste ouvert.
http://pagesperso-orange.fr/gira.cadouarn/france/index_fr.htm